Suisse – Hérens – Habitat

Avec la Borgne comme épine dorsale, le Val d’Hérens a vu se développer de nombreuses communautés villageoises au cours des siècles. Leur souci premier a été bien évidemment de compter sur un toit pour s’abriter.

L’habitat traditionnel de la vallée d’Hérens se décline en diverses formes architecturales : maison d’habitation aux étages multiples au fur et à mesure de la croissance familiale, solide raccard destiné au séchage et au vannage du fourrage et des céréales, grenier à la construction soignée pour protéger les aliments des rongeurs, modeste mais indispensable étable à bétail, sans oublier le mazot, cet abri situé sur des propriétés éloignées.

L’architecture développée est aussi rude que les frimas hivernaux, aussi subtile aussi que la lumière irisée d’une fin de journée automnale. Elle compose harmonieusement le bois et la pierre, toutes deux ponctionnées localement.

Même si la modernité s’y est glissée depuis lors, l’habitat du Val d’Hérens est encore très typique et traditionnel. Nombre de vénérables bâtisses que j’ai visitées datent du 19e siècle, voire même du 17e siècle pour l’une d’entre elles.

J’adore le vieux bois patiné par le grand air et le grand âge, dont le veinage et les
tonalités obscures, chaudes ou encore blanchies constituent autant de livres d’histoires passionnants.

J’admire l’habileté des bâtisseurs, dont les techniques rustiques se sont raffinées au cours des siècles, notamment dans l’assemblage des poutraisons.  Au fil du temps, la pierre a gagné d’importance dans l’habitat traditionnel hérensard par rapport au bois, plus vulnérable au feu.

Pétri de bon sens pratique, l’habitat montagnard n’est pas dénué d’esthétisme ni même de spiritualité telles ces ouvertures pratiquées parfois dans un mur extérieur afin de faciliter le départ des âmes des défunts de la maison vers l’au-delà.

L’habitat traditionnel hérensard a connu des fortunes diverses. Certaines habitationsont été rénovées avec science et goût pour allier tradition et confort. D’autres, moins fortunées, sont en état de déréliction ou même en ruine. Mon œil photographique s’est ému de ces forces de la nature brisées par l’épreuve du temps et a entrepris de leur rendre un dernier hommage.

J’ai donc battu les sentiers du Val d’Hérens, visité de multiples villages et hameaux aux noms aussi doux que Cerise, aussi désaltérants que La Gouille ou Pramousse, aussi prudents que La Sage, aussi teigneux que Trogne, aussi ailé que La Luette, aussi similaires que Mâche et Mase, aussi exotiques que Satarma ou Ossona.

J’en ai retiré un grand plaisir et une abondante moisson d’images. Hormis quelques plans généraux, mes prises de vues capturent des éléments architecturaux spécifiques tels que portes, escaliers ou autres rambardes qui racontent divers pans de la vie quotidienne. Hormis une exception, mon objectif n’a pas pénétré les bâtisses visitées. Car ma perspective est celle du visiteur et non du résident.

L’ambition documentaire accompagne et meuble la recherche esthétique qui en est le vrai fil rouge du projet photographique, dans la prise de vue comme dans le traitement d’image.

Assez de mots. Visitez mes quatre dizaines d’images et laissez-vous habiter et inspirer par elles !

Hérens 2018
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Un prochain billet explorera la vie quotidienne traditionnelle du Val d’Hérens.

Bien à Vous,

By Bertrand

Trotting the globe with vision, values and humour